1. |
Les Cerisiers
03:45
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Les gens de la vallée pleurent
Bien que le printemps commence
J’entends les échos des chœurs
Résonnant dans le silence
Toutes les filles en fleurs
Chantent la beauté perdue
Les blessures de leurs cœurs
Devant les cerisiers nus
Aquilon a soufflé
Les pétales des cerisiers
Aquilon a soufflé
Avant la fin de l’été
Tous les hommes en colère
Contre la fatalité
S’épuisent à frapper l’air
Aimeraient se révolter
J’en ai vus qui expiraient
Tout souffle de leurs poumons
Ne voulant plus exister
Sans fleur des belles saisons
Refrain
Seul un enfant a grimpé la montagne
Prendre l’air comme on prendrait du champagne
Il avait vu les pétales s’envoler
Quand Aquilon souffla les cerisiers
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2. |
Le Corbeau
03:07
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Sous mon plumage noir je ris de vous
Croasse aux quatre vents poussant à bout
Vos démons infernaux
Je suis le corbeau
Sur mes plumes de jais glissent les pluies
Les forts orages et les brumes des nuits
Perché sur vos tombeaux
Je suis le corbeau
Si seulement vous lâchiez prise
Vous me verriez comme un ange
Dont les cris ne traumatisent
Que les larves dans la fange
Vous aussi auriez des ailes
Pour monter vers l’éternel
Plus haut que tous les « croas »
D’un oiseau sur une croix
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3. |
Tes Yeux
03:34
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Tes beaux cheveux châtains teintés
D’éclats mordorés
Parcourus de brefs reflets chauds
Rouges et cuivrés
Ondulant comme des flots au
Long de ton portrait
Font resplendir dans tes yeux froids
Ton regard d’acier
Même quand saute et tourbillonne
Ta grâce électrique
De fée dont la sève bouillonne
Fille volcanique
Je ne peux pas perdre de vue
Un seul court instant
Les deux lumières dont est pourvue
Ton âme d’enfant
Soudain, sous des yeux de fou,
Pointent les dents d’un loup
Et, bref comme une ellipse,
Tes deux astres s’éclipsent.
J’aurais cherché dans le vide et dans les trous noirs
Ces deux globes bleus argentés, ces deux miroirs,
Si je n’y avais pas vu, ébahi, hagard,
Sur mon dos, reflété, du loup, le pelage noir.
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4. |
Norvège
02:28
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Norvège, tu m’as surpris dans tes neiges
Je ne pensais pas tomber dans ton piège
Maintenant que tous tes dangers m’assiègent
Je ne pense plus être un grand stratège
Norvège
Mon drakkar ne savait ce qu’il aborde
Il ne veut que se couler dans tes fjords
Se camoufler dans tes forets de pins
S’y endormir jusqu’au petit matin
Norvège, tes beautés me font cortège
Me paralysent de leurs sortilèges
Norvège, ta langue comme un arpège
Tourne dans ma tête comme un manège
Norvège
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5. |
Beau Temps
03:34
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Le bleu du ciel tremble dans le vide
Le soleil jaune semble impavide
Les verts feuillages pleurent ton absence
La pluie sera ma délivrance
Dans un lointain passé je crains d’émerger
Sec, l’air vibre de chaleur
Le cri d’un oiseau me fait peur
Au loin se prépare la tempête
Le sable vole dans ma tête
Les souvenirs viennent ensabler ma tendre paix.
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